Interview avec Hedley Widdup, gestionnaire de portefeuille de la société Australienne d’investissements « Lion Selection Group » – Février 2019

Mines
Mines France Australie

Hedley Widdup est un géologue minier expérimenté qui a travaillé dans plusieurs mines importantes en Australie, tels que Olympic Dam, Mt Isa (Black Star open cut mine) et St Ives Gold Mine. Il a ensuite rejoint la société d’investissements « Lion Selection Group » ou, suite à d’études supérieures en finance, il est devenu l’un des directeurs.

Lion Selection Group est une société d’investissement cotée sur le marché Australien et spécialisée dans les sociétés minières juniors.

Qui sont Hedley Widup et le Lion Selection Group.

Bonjour Hedley, Merci d’avoir accepté d’être mon premier interview. Pourriez-vous s’il vous plaît parler des différentes opportunités d’investissement dans le secteur minier et comment y accéder

C’est un plaisir, il existe certainement d’excellentes opportunités et peu importe la nationalité des investisseurs, il existe de nombreuses sociétés qui peuvent convenir à différents types de profils de risques d’investisseurs. Il n’est pas très difficile d’investir dans une société global tel que BHP, mais si vous regardez le niveau inférieur (en termes de taille d’entreprise), parmi ces sociétés figurent quelques-unes des mines d’or les plus performantes au monde au cours de ces dernières années. En fait, je dirais que si vous examinez les performances récentes des producteurs d’or au niveau mondial, vous constaterez probablement qu’entre la moitié et les trois quarts des dix sociétés les plus importantes sont cotées sur le marché Australien.

Je pense que cela montre le support enthousiaste des investisseurs locaux et internationaux dans le secteur minier Australien, qui a beaucoup à voir avec l’excellence de notre communauté minière, le choix des projets et la constitution de sociétés de grandes qualités.

BHP et Rio Tinto sont également cotés sur une autre place boursière ou peut-être même sur l’EURONEXT.

Certes elles sont cotées à Londres et en Australie, mais je crois qu’il existe un certain nombre de marchés secondaires ou dérivatifs qui les proposent et sur lesquels vous pouvez également acheter et vendre des actions.  Être coté sur plusieurs marchés est un luxe que seules les grandes entreprises peuvent généralement se permettre – plusieurs cotations impliquent des coûts multiples pour l’inscription, d’information pour plusieurs marchés et de normes de publication spécifiques à chaque marché. Les sociétés plus petites dont le profil de croissance potentiel est généralement plus agressif ont tendance à ne figurer que sur une seule liste. Par conséquent, si vous souhaitez les consulter, vous devez examiner des bourses comme l’Australie et le Canada où sont cotées la plupart de ces sociétés.

Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur vous ?

Bien sûr, mais laissez-moi résumer l’essentiel ! Je suis géologue diplômé depuis à peu près 20 ans. J’ai travaillé pendant huit ou neuf ans en tant que géologue sur divers projets miniers en Australie. J’ai commencé à travailler dans des mines de nickel en Australie occidentale, puis dans le cuivre et l’uranium à la mine « Olympic Dam » qui se trouve dans le sud de l’Australie, puis dans le plomb et le zinc à Mount Isa, dans le Queensland, où il y avait beaucoup de travail en matière de planification et de ressources. Puis je suis allé travailler dans une mine d’or, St Ives, juste au sud de Kalgoorlie en Australie occidentale.

J’ai donc travaillé sur une variété de ressources et de mines, ce qui m’a beaucoup aidé à savoir à quoi ressemble une mine, ce qui est important dans mon rôle. J’ai toujours pensé que c’était une partie importante de ma carrière, car pour investir dans un projet dans le cadre d’un projet d’exploration, il est important de savoir à quoi un gisement doit ressembler pour obtenir une mine rentable. Pour comprendre si cela peut devenir une mine, c’est certainement intéressant de trouver une quantité anormale d’or localement, mais si la concentration plus étendue requise n’existe pas, elle ne sera tout simplement pas rentable.

J’ai commencé à travailler dans l’investissement minier avec la société « Lion Selection Group » en 2007, donc je suis ici depuis plus de 11 ans.

Pourquoi vous êtes-vous orienté vers l’investissement ?

J’ai toujours cherché quel serait ma prochaine étape après avoir travaillé comme géologue dans une mine. Cela aurait pu être un poste de direction plus important, m’impliquer dans la gestion d’une petite entreprise. J’avais également envisagé de travailler chez des courtiers en valeurs mobilières afin de devenir analyste.

L’opportunité de travailler avec « Lion Selection Group », dont mon père était le fondateur, s’est présentée.  Je connaissais cette opportunité depuis longtemps et j’ai été en mesure de faire une expérience, qui s’est révélée positive. C’était également un moment opportun de déménager alors que nous avions de jeunes enfants. Il y avait beaucoup de bonnes raisons, entre autres familiales pour quitter Kalgoorlie, et venir m’installer à Melbourne. Après réflexion, la différence entre ce que je savais sur les mines à l’époque et ce que je sais maintenant, c’est effrayant de constater ce que je ne comprenais pas à ce moment-là. J’ai fait une formation assez poussée à l’époque, ayant été exposé à un grand nombre de projets et de situations. Je peux imaginer ce que les gens qui lisent beaucoup et observent les choses, ressentent lorsqu’ils développent une connaissance pratique et approfondie, et je réalise tous ce qui passe sous la surface. Il est donc important de marier une expérience pratique avec l’investissement pour être en mesure de comprendre comment ces choses sont susceptibles de fonctionner.

Je travaille avec « Lion Selection Group » depuis maintenant plus de dix ans et participe à la gestion des investissements australiens, africains, asiatiques ainsi que la gestion des relations avec de très grandes banques. Nous bénéficions du soutien de la Banque européenne d’investissement, de la CDC et de Proparco, deux banques de développement assez importantes basées en Europe.

Vous êtes également membre du conseil d’administration de certaines de ces sociétés

De temps en temps, nous décidons que des compétences ou expériences supplémentaires sont nécessaires dans les conseils d’administration de certaines des sociétés avec lesquelles nous travaillons. En temps normal nous ne siégeons pas au conseil d’administration. En fait, lorsque nous investissons dans une entreprise, nous évaluons d’abord les dirigeants et si nous doutons de leurs compétences et honnêtetés, nous n’investissons pas.  À mesure que le temps passe, en particulier à de la progression des entreprises, différentes compétences sont requises. De temps en temps, l’un des membres de l’équipe de « Lion » peut être nécessaire, si cependant nous ne parvenons pas à trouver un membre de notre réseau étendu pour siéger au conseil. D’autres fois, si quelque chose ne va pas, il peut être assez difficile de trouver des personnes avec les compétences nécessaires pour compléter les membres du conseil, et nous sommes, donc peut-être, les seules à pouvoir prendre la relève.

Je suis directeur d’une société appelée Egan Street Resources (ASX : EGA), qui exploite une mine d’or à forte concentration en Australie occidentale et qui est sur le point de passer en production. J’ai récemment quitté le poste de directeur d’une société appelée Kasbah Resources, qui a un projet d’étain au Maroc. C’était dommage de quitter Kasbah, mais cela était nécessaire pour que je puisse concentrer mes efforts sur certains investissements de Lion, qui exigent plus de temps.

Pourriez-vous nous en dire plus sur le groupe Lion Selection Group, son rôle, ses activités, ses produits et son offre de services, ainsi que sur sa place au sein de la communauté des investisseurs australiens ?

Le « Lion Selection Group» existe depuis près de 22 ans à la suite de sa cotation sur le marché Boursier australien en 1997. Cela est un peu inhabituel en tant qu’investisseur institutionnel car la plupart des fonds qui investissent dans le secteur minier ne sont pas cotés. Étant inscrit à la cote, « Lion » n’est pas obligé de vendre des placements pour permettre aux investisseurs de racheter des parts quand ils le souhaitent – une fois que l’argent est investi dans « Lion », il peut y rester jusqu’au moment opportun de vendre. C’est un avantage majeur pour la plupart des investisseurs dans les mines. Nous pouvons avoir une vision à long terme de l’investissement et qui est étroitement alignée sur les délais nécessaires à la réalisation de nos objectifs d’investissement.

En 22 ans, « Lion » a été associé à divers projets de développement de sociétés et nous avons toujours investi dès le début en espérant faire évoluer le projet d’une société de l’étape d’exploration et évaluation (se demandant s’ils vont construire une mine ou non) à celle de production profitable.

Nous avons développé avec le temps une longue liste de sociétés avec lesquelles nous avons connus plusieurs succès, et certaines sont maintenant devenus importantes et très respectées en Australie.

« Evolution Mining » est un bon exemple que je peux partager avec vous, et qui est devenu un producteur d’or important en Australie. Nous avons participé à la création d’une société appelée Westonia Mines, qui a ensuite changé de nom et s’appelle désormais Catalpa. Elle a développé une mine d’or appelée « Edna May » en Australie occidentale et cette société s’est alors associée à une autre appelée Conquest Mining et le groupe fusionné a donné naissance à : « Evolution Mining». Les actionnaires du groupe de « Lion Selection Group » ont tous reçu une participation dans cette société, ce qui s’est concrétisé par la distribution de notre investissement dans Catalpa, qui était devenu un investissement important pour « Lion ». Je pense qu’ils ont été assez satisfaits de cet investissement. Les actionnaires me demandent souvent, lors de conférences, quelle est la performance de « Lion » et je leur demande toujours s’ils sont satisfaits de leur participation dans Evolution. Beaucoup d’entre eux ont oublié d’où cette participation venait. Mais ils détiennent toujours leurs actions de la société Evolution.

La philosophie de « Lion » est d’investir l’argent de ses actionnaires dans des situations où, selon nous, un projet peut devenir une mine en production. Nous ne sommes pas des spéculateurs sur les résultats de l’exploration, nous adoptons toujours un point de vue technique et essayons ensuite de nous positionner le mieux possible pour aider la société à réussir. La différence entre « Lion » qui le fait en tant que fonds plutôt que nos actionnaires qui investissent individuellement dans la même société, est que « Lion » peut acheter une participation importante dans une entreprise, disons 10 ou 15%, et être entendu sur la stratégie et les étapes du développement a mettre en place. Un groupe d’actionnaires disparates, même s’ils détiennent collectivement le même pourcentage, ne peuvent pas avoir cette discussion et il leur est plus difficile de contribuer au développement de la stratégie de l’entreprise et à son succès.

Ainsi, lorsque vous vous intéressez à une entreprise et que vous commencez à y investir, ciblez-vous uniquement cette société et créez-vous un fond spécifique uniquement pour ce projet ou votre fond est-il également associé à d’autres sociétés minières ?

Lion Selection Group devient actionnaire de la société minière. Donc, « Lion » est un fonds qui détient un portefeuille d’actions dans de petites sociétés d’exploitations minières et d’explorations. En général, nous visons à investir simultanément dans quinze à vingt entreprises différentes pour les aider à devenir des sociétés minières.

Quel est le rendement du Lion Selection Group ?

Sur presque 22 ans, le rendement total pour Lion a été de plus de 8% par an pour les actionnaires. Cela suppose que toutes les distributions versées ont été réinvesties, ce qui correspond au calcul standard de la performance du fonds. Pour mettre un indicateur différent de notre performance historique, si vous aviez acheté une action dans Lion en 1997 pour 1 $, ce qui correspond au prix du IPO (Initial Public Offering), vous auriez reçu plus de 4 $ en distributions pendant cette période, en plus de la valeur des actions de Lion que vous avez achetées et possédez toujours.

La valeur pour l’actionnaire est-elle principalement dans la valeur de l’action ou distribuez-vous le dividende ?

Nous avons payé des dividendes dans le passé. Nous n’avons pas été en mesure de verser des dividendes depuis quelques années maintenant, mais nous sommes sur le point d’envisager à nouveau cette possibilité. La philosophie de « Lion » est très forte : quand quelque chose se passe bien dans le portefeuille, il serait bien de distribuer quelque chose aux actionnaires, et avec le temps cela a pris la forme d’argent et aussi de distribution d’actions dans des actifs majeurs comme « Evolution Mining », qui a été au prix d’environ 1,55 $ l’action le jour de l’événement en 2010, mais vaut plus que 3,60 $ maintenant, et a également versé des dividendes tout au long de son parcours. Plutôt que de devoir vendre cet investissement, tous nos actionnaires ont pu devenir actionnaires individuels de ce qui est devenu une excellente activité aurifère et ils ont plus que doublé leur argent sans rien faire. Dans d’autres situations, nous avons contribué à la croissance d’une entreprise et il serait peut-être plus logique de ditribuer également à nos actionnaires. Il existe de nombreuses façons de distribuer la valeur des investissements qui ont été fructueux.

Lion Selection Group est-il toujours coté en bourse ?

Oui, il est toujours coté à la Bourse australienne sous le code LSX.

Cela signifie donc qu’il est uniquement accessible aux personnes actives sur l’ASX ? Des investisseurs européens pourraient-ils investir dans votre fonds ?

Sur le marché moderne, les investisseurs du monde entier ont la possibilité d’acheter des actions de sociétés de tous les marchés. Tout ce dont ils ont besoin pour investir dans une société telle que Lion, cotée à l’ASX, est d’avoir un compte auprès d’un courtier en valeurs mobilières pouvant acheter et vendre des actions en Australie.

Est-ce un service que vous pouvez fournir ?

Non, j’ai bien peur que non. Mais cela pourrait être aussi simple que d’avoir un compte de trading en ligne – j’utilise un compte de trading Commsec (https://www.commsec.com.au/)  et Nabtrade (https://www.nabtrade.com.au/)  Je peux faire une demande pour pouvoir acheter certaines actions étrangères, ce qui est assez simple. J’imagine que quiconque a un compte de courtier en valeurs à l’étranger pourrait parler à son courtier et lui demander comment acheter des actions sur ASX dans n’importe quelle société cotée à l’ASX (les étrangers peuvent avoir accès aux équivalents COMMSEC ou NABTRADE à l’étranger marchés)

Dans le groupe de sélection du lion, existe-t-il une seule option de fonds ?

Oui il y a une option seulement de fonds

Vous avez dit que la performance était supérieure à 8% par an. Est-ce un rendement de croissance brut ou net ?

Il s’agit du rendement total pour les actionnaires, qui est un calcul des distributions et de la croissance du capital. La même mesure (souvent appelée taux de croissance annuel composé) correspond à la manière dont la plupart des fonds se comparent les uns aux autres et à leurs critères de performance.

Les aléas de l’investissement dans les mines

Comment s’est comporté le fond pendant la période de baisse du secteur minier ?

Tout ce qui était exposé au secteur minier a chuté entre 2011 et 2015 lors du ralentissement économique. Notre indice a surperformé l’indice de référence « ASX Small Resources », lui-même plus performant que la plupart des indices globaux miniers. Nous sommes un fonds géré avec une approche de portefeuille diversifiée et sommes en mesure de soutenir des investissements sous-performants, ce qui procure une certaine sécurité en période de récession. Nous avons également un groupe d’actionnaires très stable, nous n’avons donc pas subit de chute dramatique, mais nous avons subi une baisse.

Nous examinons les performances à très long terme : les huit pour cent par an que j’ai cités plus tôt représentent presque 22 ans d’investissement. Le point de départ du rendement total pour les actionnaires correspond à des chiffres très différents. Certains fonds sont très concentrés sur leurs rendements de trois à six mois, car c’est peut-être la durée de détention de leurs investissements. Nous sommes très différents et avons tendance à être plus concentrés sur 3-5 ans et au-delà

Que diriez-vous de l’ampleur du risque ? Parce que c’est quelque chose que je dois expliquer aux investisseurs francophones. Ils ont besoin d’éclaircissements à ce sujet. Leur perception du risque pourrait être affectée par la récente défaillance d’un barrage de résidus au Brésil ou par la tension commerciale entre la Chine et les États-Unis et par la situation de l’économie mondiale et autres. Dans quelle mesure évalueriez-vous votre fonds en toute sécurité par rapport à quelque chose comme de l’immobilier ?

Eh bien, le plus gros risque dans l’immobilier est que vous ne puissiez pas vendre votre investissement quand vous en avez besoin. Ou bien, si vous détenez des biens immobiliers comme investissement, obtenir un rendement locatif inférieur à vos attentes qui ne couvre pas votre coût du capital. Cela peut être influencé par toutes sortes de choses et ce risque est compris par beaucoup d’investisseurs, car ils sont familiers pour la plupart dans l’immobilier en raison des achats de maisons et appartement dans lesquels ils vivent. Ils comprennent ce qui peut mal tourner et adoptent une assurance ou un portefeuille pour gérer les risques en conséquence.

Dans le secteur minier, il existe une grande diversité d’étapes pouvant être franchies par les entreprises et les risques varient en conséquence. La gestion des risques par les investisseurs ne diffère pas trop de l’immobilier. Si vous craignez qu’un locataire vous laisse tomber ou ne puisse pas louer une maison alors que vous en possédez dix, vous pouvez adopter une approche de portefeuille et votre ambition serait de ne jamais avoir qu’un seul emplacement vacant à la fois. Ce serait un style de gestion des risques dans l’immobilier très similaire a ce qui peut se faire dans secteur minier où vous pourriez vous inquiéter de risques opérationnels liés à l’effondrement d’un barrage de résidus miniers, ce qui est exceptionnellement rare, l’effondrement souterrain qui est également exceptionnellement rare, les risques individuels géopolitiques comme un gouvernement difficile, essayant d’imposer de nouvelles taxes. Toutes ces choses peuvent être gérées en investissant dans plusieurs projets et dans plusieurs sites différents, et par exemple dans une grande entreprise, ou en investissant dans plusieurs. Si vous recherchez le plus faible risque de risque lié à l’exploitation minière, vous pouvez acheter des actions dans une société qui détient un portefeuille de redevances. De nombreux investisseurs recherchent une exposition à la croissance par le biais de l’exploration et du développement de nouveaux projets. Par conséquent, si vous souhaitez en profiter également, vous pouvez investir dans une société comme BHP ou Rio Tinto. Ce sont des entreprises mondiales, aucun gouvernement ne peut leur causer de problèmes majeurs, et aucun projet ne pourrait, en cas d’échec, nuire à l’entreprise sur le long terme. Au fur et à mesure que nous abordons les sociétés de tailles plus petites et de stade de développement moins avancé, vous arrivez à la part de marché qui intéresse « Lion ». Nous investissons dans des entreprises qui n’ont pas encore développées de mine. Elles ont un projet qui, espère-t-elle, pourrait devenir une mine et qui créera beaucoup de valeur. Parce que nous en sommes à cette étape, nous ne nous inquiétons pas du nombre d’employés, car ce sont généralement de très petites équipes que nous soutenons. Mais ils doivent recruter ces équipes s’ils veulent réussir.

Le principal risque qui existe pour les entreprises qui explorent un nouveau projet est de savoir si vous cela peut vraiment devenir une mine ? ce que vous faites va-t-il se transformer en mine ? et il n’y a jamais de garantie que cela le devienne. Mais lorsque vous y parvenez, cela porte vraiment ses fruits et c’est pourquoi nous aimons investir au stade où nous le faisons. Cette phase d’investissement peut générer des rendements 10 à 20 fois supérieurs à votre mise de fonds initiale, ce qui se produit de temps en temps, mais pour cela, vous devez en effectuer plusieurs. Après quoi la question : vat il se transformer en projet viable. Vient ensuite le défi suivant qui sera de financer l’étape pour passer à la production, apporter l’argent nécessaire pour la transformation en quelque chose qui générera de l’argent. Et selon le moment où vous essayez de faire cela, si le marché est difficile, ce sera très difficile et si c’est un bon marché, ce sera beaucoup plus facile.

Pour le moment, nous passons d’un marché très difficile à un marché en plein essor, et chaque jour qui passe, nous nous inquiétons de moins en moins de la manière dont ils trouveront un financement.

Tous les mineurs, mais en particulier les explorateurs et les développeurs qui dépendent d’un marché porteur pour pouvoir obtenir des fonds leur permettant de progresser, sont confrontés aux risques de prix des métaux et minéraux.

Si vous et moi voulons aller chercher de l’or, nous pourrions littéralement y aller avec une pelle et une batée. Nous pourrions le séparer et ensuite vous pourriez vendre votre produit dans la rue – parce que l’or est (généralement) facile à libérer et très facile à vendre. Mais si nous voulions construire une mine de minerai de fer par exemple et extraire du minerai le fer pour le vendre à la Chine, nous aurions besoin de le faire à grande échelle. Donc, il faudrait avoir une équipe plus importante que juste vous et moi. Nous aurions besoin de beaucoup de personnes qui travaillent pour nous. Nous aurions besoin d’une manière ou d’une autre d’acheminer ce produit dans un port, ce qui représente un gros exercice logistique. Vous aurez probablement besoin d’un train, puis de le charger sur un bateau pour le faire parvenir à votre client à l’autre bout du monde. Mais avant de partir, vous devez avoir passé des accords entre votre banque qui assurera le transfert de leur paiement lorsque votre cargaison arrivera à destination, afin d’avoir la confiance nécessaire pour laisser le navire naviguer avec tout votre minerai de fer et qu’ils aient également confiance qu’une fois arriver, ils soient en mesure de gérer équitablement les variations de prix lors de l’échantillonnage de l’envoi. Tous les produits présentent des risques différents en fonction de leur facilité à être libéré de la matrice rocheuse, de leurs spécifications commerciales et de leur encombrement lors du transport.

L’offre de produits de « Lion » est une approche de portefeuille pour toutes ces choses. Je connais beaucoup d’investisseurs qui, individuellement, essaient d’investir dans 10, 20 ou peut-être davantage de petites sociétés minières, ainsi que des investissements dans des sociétés plus importantes comme « Evolution Mining », que j’ai déjà mentionnée, ou bien dans BHP ou Rio Tinto. Mais ils ont ce portefeuille de petites lignes d’investissement et la remarque régulière que je reçois d’eux, est qu’ils ne parviennent jamais à se tenir au courant des dernières nouvelles pour chaque entreprise et ont du mal à interpréter si ces nouvelles signifient que leurs sociétés vont bien ou pas. Je pense que de nombreux investisseurs qui investissent dans les petits explorateurs et les mineurs optimistes ont des surprises lorsque le cours de l’action baisse, et se demandent s’ils auraient pu vendre plus tôt. Peut-être y avait-il un signal qu’ils ont manqué ? Et j’ai souvent entendu des gens comme ceux-ci dire qu’ils n’avaient pas un solde suffisamment équilibré dans leur portefeuille, soit parce qu’ils étaient exposés à trop de choses qui se retrouvent dans un secteur en forte croissance qui a ensuite baissé sans raison apparente.


« Lion » tente d’équilibrer toutes ces choses. Nous n’investissons que dans des actions jugées acceptables dans le cadre de notre tolérance au risque. Nous n’investissons que dans des actions où nous pensons que le personnel est sain et si l’entreprise rencontre des problèmes en cours de route, car nous sommes un fonds capable de contribuer à davantage de financement, nous pouvons faire partie de la solution qui est nécessaire pour générer de la valeur dans l’entreprise. En nous appuyant sur les compétences techniques de notre équipe, nous pourrons peut-être comprendre la meilleure voie à suivre pour l’entreprise et, espérons-le, participer à leur sauvetage si c’est ce qui doit être fait.

Donc, dans votre équipe, tous ont une certaine expertise technique dans le secteur minier ?

Sur notre équipe d’investissement de quatre personnes, il y a trois géologues. Nous avons tous plus de 10 ans d’expérience dans le secteur minier. Mes deux autres collègues géologues ont tous deux travaillés dans le domaine des valeurs mobilières avant leur arrivée à Lion. Le quatrième membre de l’équipe d’investissement a des antécédents comptables et financiers et, bien qu’il n’ait pas beaucoup d’expérience dans l’exploitation minière autre que Lion, il travaille maintenant depuis longtemps dans le secteur. Il ajoute beaucoup de valeur commerciale. Nous pensons donc que, pour les investissements initiaux, il s’agit d’un mélange de compétences absolument parfait.

Donc, vous investissez directement, vous n’utilisez pas d’intermédiaire pour investir ?

Non, nous sommes heureux que les courtiers en valeurs mobilières créent des opportunités, mais nous investissons directement dans la société et nous faisons nous-mêmes toutes les diligences requises.

L’industrie minière Australienne dans le monde.

Qu’en est-il du marché minier. Je veux dire, j’ai travaillé dans l’industrie minière dans le domaine de l’environnement et j’ai l’impression que l’Australie est la meilleure au monde. Pourriez-vous me donner votre propre point de vue à ce sujet et en quoi cela se rapporte à d’autres régions ?

Eh bien, je pense que la réponse à cette question comporte deux aspects. Le premier est l’industrie minière australienne et, séparément, le marché minier australien. Ils sont tous deux intrinsèquement liés, mais ils font l’objet de discussions distinctes.

L’industrie minière australienne est au cœur de ce qui fait de l’Australie un endroit très attrayant pour investir dans des sociétés minières. En raison de la longue histoire de l’industrie minière et de la grande industrie moderne en Australie, une main-d’œuvre minière importante a été créée et il existe en Australie une grande connaissance des meilleures pratiques minières. L’Australie applique des normes très strictes concernant tous les aspects de l’exploitation minière – comme le renforcement de sols, d’études environnementales ou la construction de digues de retenue de résidus miniers. Par conséquent, nous n’avons eu que très peu d’incidents catastrophiques dans l’industrie minière, en particulier au cours des dernières décennies mais même au-delà. Je pense que l’Australie a toujours été à la pointe des meilleures pratiques et que, par conséquent, si vous allez à l’université en Australie et que vous avez le droit de devenir ingénieur des mines, géologue ou tout autres professions utilisées dans le secteur minier, la demande mondiale est forte et encourage ces diplômés à aller travailler à l’étranger ainsi que chez eux. Je pense que les diplômés australiens sont reconnus pour leur grande qualité. L’Australie exporte donc des talents, et comme le Canada et l’Amérique du Nord sont probablement responsable de la formation de techniciens de très grande qualité possédant une bonne expérience tirée d’une industrie de très haut niveau.

Parallèlement, et à cause de cela, par rapport à de nombreux autres pays du monde, la population australienne est assez familière avec ce que l’industrie minière apporte à l’économie australienne, les types de retours sur investissement qu’offre l’industrie minière et une connaissance générale de comment fonctionne les exploitations minières. Cela dit, la population australienne comprends assez bien ce qui se passe dans le secteur minier, cependant nous voyons de temps en temps des événements dans les médias australiens qui démontrent que ce niveau est encore bas. Mais en comparaison avec les habitants des villes probablement européennes, je dirais que la population australienne en est généralement beaucoup plus consciente et que par conséquent, lorsqu’elle cherche à investir dans des projets, elle orientera son investissement vers des domaines qu’elle croit comprendre. De nombreuses personnes rencontrées lors de conférences me disent avoir un portefeuille d’actions australiennes dans tous les secteurs : banques, supermarchés, télécommunications, industries extractives. Elles détiennent souvent des stocks beaucoup plus réduits que dans d’autres industries. L’Australie a donc un marché dynamique pour soutenir ces entreprises et je pense qu’un grand nombre d’investisseurs australiens, qu’ils sachent ou non qu’il s’agisse d’un bon investissement par rapport à un autre médiocre à ce stade précoce, sont très enthousiastes à l’idée de tenter leur chance avec un investissement dont les mineurs parlent. Par conséquent, les investisseurs disposent d’un grand nombre d’opportunités sur l’ASX pour examiner cela, du début à la fin, jusqu’aux sociétés minières très matures et productives.

Qui investi dans les mines?

Ainsi, la plupart des investisseurs impliqués dans l’exploitation minière en Australie sont principalement des investisseurs locaux ?

Les particuliers qui investissent dans les mines australiennes sont principalement des locaux, mais il existe également en Australie un réseau institutionnel très dynamique de gestion de fonds. Les investisseurs institutionnels australiens investissent dans le monde entier, avec une influence très australienne. Et il y a beaucoup d’argent institutionnel international qui cherche des opportunités en Australie. Les investisseurs francophones basés en France ne seraient donc pas les premiers investisseurs internationaux en Australie à rechercher des investissements dans le secteur minier. Cela se produit depuis très longtemps – pour vous donner un exemple concret et ancien, vous connaissez certainement une partie de la belle architecture historique de Melbourne parce que vous vous promenez ici.  Je suis désolé pour tous vos investisseurs, nombre d’entre eux n’auront pas eu l’occasion d’apprécier cela – Melbourne, où nous sommes, est une ville magnifique. Elle est bien agencée et certains bâtiments anciens ont été construits à l’époque de la ruée vers l’or dans l’état du Victoria [qui a débuté dans les années 1850]. La ruée vers l’or en Australie a vraiment transformé l’économie australienne, passant d’une colonie britannique poussive à un pays qui pouvait devenir indépendant sur les plans financier et politique. Les sommes d’argent générées lors de la découverte d’or en Nouvelle-Galles du Sud, puis dans le Victoria, a permis toutes sortes d’investissements locaux.  Cela comprenait de beaux bâtiments dans des villes et des villages, des infrastructures régionales et d’autres nouvelles mines.  Melbourne a été transformée en une capitale et a permis des investissements continus dans d’autres entreprises minières. Les bénéfices réalisés principalement par des investisseurs européens (londoniens) sur des investissements dans des mines australiennes ont ensuite été recyclés et ont permis de financer d’autres projets miniers. Cela a contribué à la construction de Kalgoorlie, par exemple, en un centre minier beaucoup plus important.   Cet épisode crucial a finalement conduit à l’émergence d’une industrie financière australienne qui a permis le développement de mine telle que Broken Hill, de fonderies à Port Pirie et en Tasmanie, et a conduit au développement d’une industrie de l’aluminium en Australie. Une simple une mine d’or a permis le développement de toute une industrie minière à travers l’Australie. Il y a donc pas mal d’histoire sur les investissements financiers étrangers en Australie, en particulier dans le secteur minier.

Donc, la connexion entre l’Australie et le Royaume-Uni a été très importante

Historiquement oui, l’Australie était à l’origine une colonie britannique. Il existe toujours un lien étroit entre le marché londonien, qui compte de nombreux investisseurs, et le marché australien, qui offre de nombreuses possibilités d’investissement à ces investisseurs, bien qu’il ne soit certainement pas la source externe dominante de fonds d’investissement. Je dirais que 50% de l’argent qui est attiré par les sociétés minières australiennes provient généralement de l’étranger et je dirais que 80% de cette composante d’outre-mer provient probablement d’Amérique du Nord.  Il existe également un élément non négligeable en provenance de l’Europe au sens large.

Donc, pas tellement du Royaume-Uni mais surtout des États-Unis

Le marché nord-américain a certes pris de l’ampleur et sa capacité d’investissement depuis plusieurs décennies. Les intérêts juridictionnels des deux pays sont légèrement différents – le marché britannique s’intéresse probablement autant à l’Afrique qu’à l’Australie. Le marché nord-américain a une vision globale et détient probablement la meilleure expérience collective en matière d’investissement y compris dans l’Amérique du Sud. En règle générale, l’argent étranger arrive sur le marché australien à la recherche d’opportunités minières qui ont déjà été initiées par une équipe locale et sont souvent le résultat de progrès commencé avec des fonds australiens. Il est important que quiconque envisage d’investir depuis l’étranger soit en mesure de comprendre qui d’autres sont déjà impliqués et quel sont leur programme.

Quand vous dites cela, pensez-vous que les États-Unis fournissent plus de financement à l’échelle mondiale parce qu’ils sont plus disposés à prendre des risques ?

Je pense que c’est une volonté de prendre des risques, combinée à l’accès à des fonds beaucoup plus importants pour des choses risquées. Le marché britannique a certes accès à beaucoup d’argent, et investit depuis longtemps dans des domaines spécialisés tels que l’exploitation minière, même à un stade précoce. Les fonds de dotation américains fournissent des investissements substantiels dans de nombreux fonds, anciens et nouveaux, dont beaucoup investissent partiellement ou totalement dans des projets d’exploitation minière allant des opérations à l’exploration.

Donc, ils ont une vision à long terme

Ils le font, et une partie de cela provient de la façon dont l’argent est engagé dans les fonds d’investissement – un modèle « fermé» sur 10 ans est assez courant, ce qui signifie que la source de l’argent entrant dans le fonds fournit une période de 10 ans pour développer, puis vendre et permettre un retour sur investissement. Vous pouvez donc dire qu’il s’agit d’une perspective de 10 ans – qui n’est pas nécessairement la vision à long terme nécessaire ! Si un fonds devait être créé et investi pendant un boom minier, il pourrait être amené à tout céder lors d’une période de baisse – un défi difficile à relever pour essayer de gagner de l’argent.

Peuvent-ils donc prolonger leur durée ?

Je pense que cela dépend beaucoup des accords juridiques qui ont été conclus pour établir le fonds, mais il est parfois possible de le faire. Mais il pourrait être difficile de le faire à partir d’un an ou plus. Donc, cela ne vous donne probablement pas la possibilité de dire que nous avons besoin de cinq années supplémentaires, mais cela pourrait possible pour une année supplémentaire, ensuite il doit liquider et clôturer.

Pourquoi l’Europe n’investi pas plus dans le secteur minier?

Pourquoi n’avons-nous pas plus d’Européens qui investissent dans le secteur minier ?

Je dirais que les courtiers en valeurs mobilières et les investisseurs en Angleterre, en particulier à Londres, connaissent bien le marché minier australien. Mais Londres ne représente qu’une petite partie du marché européen et je ne sais pas pourquoi, mais je ne vois pas beaucoup de sociétés obtenir des contacts ou des investissements d’investisseurs européens continentaux. C’est peut-être un fait historique que le marché londonien soutient les entreprises minières depuis longtemps, mis à part les particuliers résidant dans d’autres régions de l’Europe et bien connus des courtiers en valeurs sophistiqués, les autres bourses européennes n’offrent généralement pas beaucoup d’investissements dans les mines. Cela ne doit pas nécessairement être comme ça !

On m’a dit qu’il y avait maintenant une grande quantité de capital disponible en Europe francophone. Et divers dirigeants de sociétés minières m’ont indiqué qu’il leur était difficile de collecter des fonds – il est donc clairement possible qu’un effort plus important de communication doit nécessaire avec ces groupes d’investisseurs

Le besoin des mines.

Le marché est-il toujours à la recherche d’investisseurs ? Pourriez-vous confirmer qu’ils recherchent des capitaux ?

Oui définitivement. Le marché minier est toujours à la recherche de capitaux car, contrairement à tout autre type d’entreprises, les mines ont un besoin de capital continu pour pouvoir prolonger leur vie et ensuite augmenter leur capacité de production, ce qui signifie généralement qu’il existe toujours des opportunités d’investir dans des entreprises qui sont bons marchés en raison de leur besoin de lever des fonds ! C’est particulièrement vrai du côté des plus petites capitalisations du marché minier – les grandes entreprises ont établi ce que « valent» les projets miniers, et elles peuvent financer leurs ambitions de croissance à l’aide de leurs flux de trésorerie avec plus ou moins de leur dette. En dessous de cela, il y aurait plus de 600 sociétés qui sont des juniors et qui se négocient à un taux de très bon marché, et qui ont besoin de collecter des fonds pour dégager la valeur qui leur est inhérente. Maintenant, au sein de ces juniors, il y aura de grandes opportunités, des entreprises qui ont un projet médiocre mais qui sont courageuses, et d’autres qui explorent et espèrent encore trouver quelque chose, il est difficile de dire si elles sont bonnes ou mauvaises.

Cela ne veut pas dire que l’argent qui a toujours était attiré par l’industrie minière est à présent épuisé – il ne l’est pas en fait.  Il est en réalité distrait par d’autres concepts d’investissement risqués. Je soupçonne que des choses comme la marijuana produite à des fins médicales en Amérique du Nord détournent beaucoup d’argent qui normalement s’investirait dans l’exploitation minière à un stade précoce. Le marché australien est également affecté, cependant cela n’est pas aussi sérieux. La perception à court terme, est une génération de meilleurs rendements que l’exploitation minière. Donc, si un investisseur à 50 dollars à dépenser et que quelqu’un lui propose une chose très intéressante (mais pas nécessairement rentable) à base de marijuana à des fins médicales, il se peut qu’ils ne le comprennent pas, mais ils pourraient être tentés de mettre l’argent qui était par ailleurs disponible pour une société minière dans cela. Et cela l’emmène dans une autre sphère d’investissement. Le marché minier se bat donc de temps en temps pour intéresser les investisseurs, puis il passe à une période où les investisseurs sont vraiment intéressés par l’exploitation minière et il est donc beaucoup plus facile de collecter des fonds. Nous sommes en équilibre entre l’un et l’autre pour le moment.

La dernière chose que je dirais au sujet de la disponibilité d’argent pour le secteur minier est que, depuis huit ans, les société minières Juniors ont du mal à collecter des fonds, et je dirais que nous entrons dans une période de trois à six ans très solides pour le marché minier où Les investisseurs ne parlent que d’investir dans le secteur minier et rien d’autre – le genre de marché dans lequel les chauffeurs de taxi vous donnent des conseils sur les stocks de minerai de fer à posséder. Nous ne sommes pas encore entrés dans cette période, mais je pense que nous en sommes proche.

Mais ce dont vous et moi parlons, ce sont des investisseurs qui sont en France et ne les voient pas aussi régulièrement que moi. Y a-t-il une opportunité pour eux ? Il y en a toujours, en particulier s’ils sont intéressés pour investir de l’argent dans des sociétés minières. Mais je pense qu’il doit y avoir un moyen pour eux d’obtenir un meilleur accès aux informations dont ils ont besoin pour prendre une décision d’investissement. C’est probablement aussi facile que de trouver quelqu’un qui peut leur fournir ces opportunités, ce que je pense, vous pensez faire.

Comment investir dans les mines en Australie

Donc, je peux voir deux types d’investissements différents que les gens peuvent faire dans les sociétés minières. L’une d’entre elles est une société minière en production et l’autre est en cours d’exploration. Cela semble être un type d’investissement complètement différent.

C’est exact. Les sociétés minières productrices fabriquent un produit, génèrent des revenus et finissent par réaliser un bénéfice après avoir payé les coûts. Et pour être rentable, vous devez générer suffisamment de bénéfices pour pouvoir réinvestir dans tout le reste – les grandes sociétés minières sont toutes financièrement autonomes. Ces entreprises sont généralement valorisées selon les flux de trésorerie qu’elles génèrent

Et vous avez raison, une entreprise qui ne fait qu’explorer est extrêmement différente, car elles ne sont pas rentables et comptent sur les investisseurs qui investissent de l’argent pour faire progresser leur projet – dans la mesure du possible, au point de le rendre rentable. Pour ce faire, la société doit avoir découvert quelque chose, défini une zone qui pourrait être une mine, puis réaliser une étude financière pour définir les fonds nécessaires pour la démarrer, la faire fonctionner, et estimer le montant des revenus probables. Mais même après ce travail, il y a toujours un risque : peut-il être financé et fonctionnera-t-il comme prévu ?  Ce risque signifie généralement que les actions de la société se négocieront à un prix correspondant à une décote, parfois assez importante, quelle que soit leur valorisation. C’est pour cette raison qu’il est regrettable, mais les dirigeants de sociétés en phase de pré-production savent que pour attirer les investisseurs, ils doivent parfois raconter leur histoire de manière à susciter l’intérêt des investisseurs, car elle ne peut pas encore être évalué en fonction des flux de trésorerie. Certaines personnes y parviennent grâce à leur charisme et qui en discutant avec les gens réussissent très bien à leur faire comprendre leur projet. Il y a pas mal de gens, Charles, qui vont vous dire quelque chose qui ne tient pas la route, et il peut être très difficile de faire la part des choses. C’est un défi pour les investisseurs de tous calibre, qu’ils se trouvent à Melbourne, à Paris ou ailleurs. Vous voudrez peut-être investir dans – disons une société aurifère – et nous avons tous le même problème, qui consiste à essayer de discerner ceux qui disent la vérité de ce qui qui ne sont pas honnêtes. Je pense qu’il y a plus de gens honnêtes dans le secteur minier que de malhonnêtes, alors ce n’est pas un problème majeur. Mais lorsque vous séparez les mineurs des explorateurs, ceux-ci doivent se démarquer d’une manière ou d’une autre et ils ont souvent besoin de brosser un tableau attractif qui, peut-être une histoire embellie, mais qui ignore souvent les risques auxquels vous allez être confrontés et qui devrait vous permettre de comprendre ces risques afin pouvoir appliquer les bons filtres.

Si je suis un investisseur averti et que souhaite connaître les options, quel conseil donneriez-vous aux personnes qui désirent Investir, s’ils ne connaissent pas vraiment l’industrie minière australienne mais souhaitent tester. Que devraient-ils chercher ?

Il y a plusieurs choses qu’ils pourraient faire. Ils pourraient essayer d’investir dans un fonds de gestion qui le fait pour eux – Lion Selection Group est une société qui le fait. Ils pourraient également essayer de nouer des relations avec un courtier en valeurs mobilières australien, qui exerce de nombreuses activités dans le secteur minier et peut leur dire quelles transactions sont en cours et leur fournir des conseils en matière d’investissement. C’est une façon légitime de le faire, mais j’ajouterais que vous devez entretenir de bonnes relations avec ce courtier et avoir l’impression que vous pouvez leur faire confiance. En fait, vous devez également faire confiance à un gestionnaire de fonds : c’est la même chose dans les deux sens.

Comment savez-vous que vous pouvez leur faire confiance ?

Pour être honnête, il est très utile de les avoir rencontrés ou bien d’obtenir une référence personnelle de la part de quelqu’un qui l’a fait. Je pense que nous devrions probablement essayer de trouver un moyen de vous présenter certains de ces courtiers en valeurs mobilières et de rencontrer d’autres investisseurs potentiels en Europe. Ils pourraient peut-être trouver un moyen de combler cet écart.

L’autre approche que les investisseurs peuvent adopter est d’essayer de sélectionner et de réaliser les investissements eux-mêmes. En Australie, de nombreuses personnes le font sans rencontrer les entreprises : elles effectuent elles-mêmes leurs recherches d’investissements sur Internet. Quoi qu’il en soit, mon conseil est que vous devez d’abord considérer l’investissement minier comme une chose que vous ne ferez qu’une fois : vous n’allez pas investir dans une seule société, et pas d’autres parce que si vous investissez dans une entreprise, cela pourrait être une bonne ou une mauvaise entreprise.

Parfois, même avec la meilleure analyse possible, l’évaluation, analyse des risques et promesses, vous devez vous préparer à adopter une approche de portefeuille dans laquelle certaines choses se dérouleront bien ou comme prévu, et d’autres non. Je dirais qu’une dizaine de sociétés pourrait suffire, une centaine serait beaucoup trop. La deuxième chose que vous devez avoir est que vous devez avoir une vision à long terme. Il ne sert à rien d’investir dans l’industrie minière en pensant que cela va être fantastique pendant six mois, car rien ne se passe en six mois dans l’industrie minière, à moins que vous ne tentiez de compenser la volatilité du marché par des actions en petit nombre, ce qui est très difficile à faire dans un contexte volatile. Donc, comme pour tout investissement, vous voulez essayer d’acheter bas puis de vendre à un point beaucoup plus élevé, car cela génère simplement des rendements fantastiques.

Rappelez-vous simplement que tout ce qui peut monter rapidement peut également baisser aussi vite. Et je pense que vous devez essayer d’établir vos perspectives beaucoup plus longues et essayer de saisir la création de valeur à long terme plutôt que la volatilité à court terme.

Donc, approche de portefeuille et vision à long terme sont les deux choses essentielles que vous devez avoir. Et vous n’avez pas besoin de penser que vous devez le faire rapidement non plus. Ne précipitez pas vos achats et comprenez ce qui se passe dans l’industrie. Il y a beaucoup de médias ces jours-ci qui informe qui fait quoi et il y a de très bons sites web que tout le monde peut consulter pour les nouvelles, mais principalement en anglais cependant avec Google Translate et des choses comme ça, je pense qu’il y a encore de bonnes solutions pour que les gens comprennent ce qui se passe dans diverses entreprises. Et s’ils deviennent des investisseurs dans des entreprises, ils doivent les contacter et leur dire où ils se trouvent car je peux vous dire que pour avoir dirigé de petites entreprises au niveau d’administrateur, si quelqu’un veut acheter des actions depuis Paris, l’une des premières questions que se pose l’entreprise sont autour de leur identité et pourquoi ils achètent – cela attire l’attention. Après cela, il n’est pas difficile pour quelqu’un qui doit se rendre à Londres pour des raisons professionnelles de se déplacer quelque part en Europe pour rencontrer un nouvel investisseur. Si vous êtes un investisseur étranger et que vous consultez ces sociétés, envoyez un courrier électronique à la société, invitez-la à vous contacter s’ils se rendent en Europe, ou demandez à être appelée par téléphone. Il n’y a pas de mal à avoir un contact avec une entreprise, et si cette dernière refuse, n’achetez pas les actions.

Le futur de la mine Australeinne

Quelle vision à long terme avez-vous de l’exploitation minière ? pour le moment, les choses changent. Le marché minier de l’Amérique latine est en croissance. Au Pérou, au Chili, il y a du cuivre et de l’or, et il y a probablement de l’Argentine, je sais que c’est difficile, mais un jour, ils s’amélioreront et disposent de ressources énormes. Même en Afrique, en Chine. C’est un peu plus flou en Chine. Nous ne savons pas vraiment. L’Inde est également en train d’émerger. Comment voyez-vous l’avenir des mines Australiennes ?

copper cuivre

Je pense que l’Australie a une industrie très dynamique et de nombreux projets à construire. Donc, l’Australie restera un contributeur très important sur les marchés mondiaux des métaux et minéraux pour une longue période. Comme je l’ai dit précédemment, l’Australie fournit également beaucoup d’expertise et de compétences dans le secteur minier. Et je pense que pour cette raison, de nombreuses entreprises opérant dans le monde entier, en particulier dans des régions d’Afrique, notamment d’Asie et d’Amérique du Sud, auront des cadres australiens travaillant en Australie et se rendant sur le site périodiquement ou s’expatrient. Et l’Australian Stock Exchange restera une bourse d’importance mondiale pour la cotation de nouvelles sociétés minières. Pour cette raison, je pense que l’Australie restera une plaque tournante de l’exploitation minière mondiale pendant un certain temps.

Votre question sur le marché est cependant intéressante. L’industrie minière a toujours évolué d’un boom à l’autre, d’un repli à l’autre et d’une nouvelle reprise. Il a une nature incroyablement cyclique. La plupart des industries sont cycliques, mais l’exploitation minière a une volatilité exagérée des creux de la crise, où personne ne veut plus investir dans l’exploitation minière jusqu’au sommet du boom où tout le monde veut et doit investir, car cela devient une véritable fièvre pour les investisseurs, et cela peut être très difficile pour ceux qui investissent pour la première fois dans l’industrie minière presque au plus fort du boom. Leur expérience d’investissement à long terme dans le secteur minier sera médiocre car leur référence est liée à leurs points d’entrée individuels, quand les prix étaient très élevés. Si, pour une raison quelconque, vous décidez d’investir dans le secteur minier, en particulier au début d’un boom, vous pouvez vivre une expérience de placement formidable. Il y a de la littérature à ce sujet et Lion, ma société, publie pas mal de recherches sur notre positionnement dans ce cycle, car nous essayons de lier nos investissements au cycle. Cela est disponible sur notre site Web.

Nous voulons investir bon marché et vendre le plus haut possible et nous voulons essayer de nous aligner sur la façon dont ce cycle se déroule. Nous faisons donc beaucoup de recherches sur la façon dont cela se passe et vos contacts pourraient en tirer parti via notre site Web. Il existe une maxime financière qui s’applique aux entreprises des marchés entiers, marché qui monte par les escaliers et descend par l’ascenseur. Ils montent donc lentement et régulièrement jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent à un moment donné, puis ils descendent très rapidement. Et c’est la même chose avec les booms et les crises minières. Les booms sont généralement beaucoup plus longs que les crises. Les crises sont généralement assez courtes, donc vous pouvez avoir un cycle de dix ans où les choses s’améliorent lentement jusqu’au sommet, puis une année en crise. C’est assez typique quand on regarde les cycles historiques. En réfléchissant sur les 10 dernières années, qui étaient un peu différentes, nous avons connu une récession de cinq ans qui a suivi deux cycles très forts, provoqués par le fait que la Chine est devenue un énorme consommateur de produits de base et qui a provoqué une volatilité énorme dans le secteur. Je ne pense pas que nous allons voir quelque chose comme ça pendant assez longtemps. Je pense donc que le cycle dans lequel nous nous trouvons actuellement ressemblera beaucoup plus à un cycle « normal » et, comme je l’ai déjà dit, je pense que nous sommes dans une fourchette allant de trois à cinq ans. Nous avons encore beaucoup de temps avant d’arriver à la fin d’un boom. Nous ne commençons qu’à voir le début du comportement de l’appétit pour les mines qui doit pousser et gonfler le prix des actions minières pour en faire un boom. Mon espoir, c’est que les gens disposent d’une très longue période de temps pour se préparer et obtenir d’excellents rendements.

Combien y-t-il de fonds d’investissements en Australie ?

C’est une bonne question. Des centaines de fonds pourraient investir dans le secteur minier d’une manière ou d’une autre. Il existe d’énormes fonds de pension de retraites qui investissent ainsi que des fonds beaucoup plus petits. Certains d’entre eux sont spécialisés dans les mines, mais il y en a très peu, probablement une demi-douzaine auxquels je peux penser.

Sont-ils accessibles aux étrangers ?

Il existe un nombre assez dynamique de fonds cotés en bourse sur l’ASX. Il s’agit de fonds dont les actions se négocient sur le marché boursier tel que le « Lion Selection Group », mais la plupart d’entre eux sont des « généralistes», qui ne sont pas limités à investir dans une seule industrie. Ceux-ci sont facilement accessibles par les investisseurs ordinaires – c’est aussi simple que d’acheter des actions.  La plupart des fonds privés spécialisés dans les mines, auxquels je pense, ne gèrent en réalité que des montants très importants institutionnels et ne sont donc pas accessibles aux investisseurs ordinaires.

Investissement responsable

Beaucoup d’investisseurs perçoivent l’industrie minière comme étant peu socialement responsable.

Il existe certainement une perception commune selon laquelle certaines activités minières peuvent être irresponsables. Je pense que c’est en grande partie une perception erronée qui pourrait être corrigée avec une meilleure information et éducation.  Les gens sont préoccupés par des problèmes causés par des projets spécifiques tels que des ruptures de barrages à résidus – certains de ces problèmes nécessitent le meilleur niveau possible de gestion et je n’ai aucune différence avec cette opinion. D’autres préoccupations concernent des segments plus larges de l’industrie minière tels que l’extraction du charbon ou l’uranium – je ne suis pas tout à fait d’accord avec les principes fondamentaux qui sous-tendent toutes ces préoccupations, mais les investisseurs ont le droit d’avoir leur propre éthique qui les guide dans leurs investissements. L’attitude change avec le temps. Par exemple, au cours des dix dernières années, j’ai vu beaucoup de fonds qui investissaient dans le secteur minier au sens large, mais qui maintenant n’investiront plus dans le charbon. Il y a beaucoup d’investisseurs qui n’investiront pas dans l’uranium pour des raisons similaires, à cause des catastrophes que nous avons connues et de la prolifération des armes nucléaires, ils ne veulent donc pas en faire partie. Je pense que de nombreuses préoccupations des investisseurs en matière d’éthique pourraient éventuellement être abordées par la technologie et les pratiques modernes.

Les pratiques d’investissements éthiques concernent également des éléments tels que le tabac et les armes à feu, et je trouve cela étrange de voir que des sociétés tels que BHP et Rio Tinto y soient associées. Toutes les grandes entreprises minières et la plupart des petites prennent très au sérieux l’application d’une gestion éthique de très haut niveau afin d’éviter des conséquences néfastes pour l’environnement ou socialement négative suite à leurs activités. En fait, je pense que les sociétés minières ont jouées un rôle déterminant dans le secteur financier mondial pour tenter d’éradiquer l’esclavage de leurs chaînes d’approvisionnement et ont déployées des efforts considérables pour tenter de garantir que tous les produits et services qu’ils utilisent en interne ou externe ne sont liés d’aucunes manières à l’esclavage et ils ont probablement investi avec leurs propres moyens dans des systèmes couteux en faisant cela. En conséquence, cela met en évidence à présent certaines de ces pratiques horribles qui ont lieu dans certains pays du monde. Comparez les efforts déployés par les mineurs avec les banques, ce qui, en Australie, a récemment constitué une crise importante concernant les pratiques extrêmement contraires à l’éthique se déroulant directement au sein de ces banques, qui ont porté préjudice aux Australiens ordinaires. Les mines ont tendance à fonctionner dans des zones isolées. Dans le cas de beaucoup de mines ordinaires, elles sont éloignées des zones urbaines. Il est difficile d’apprécier ce que la mine représente et ce qu’elles amènent à l’économie locale et à l’économie du pays dans son ensemble. Je pense donc que cela permet probablement le développement de cette perception de l’industrie minière qui n’est pas tout à fait exacte ou, dans de nombreux cas, totalement inexacte.

Allez-vous souvent en Europe ?

Pas depuis longtemps, cependant moi ou mes collègues devons nous rendre en Europe régulièrement deux ou trois fois par an.

Allez-vous a « Mines& Money » à Londres ?

Non je ne suis pas allé à cet évènement. Cependant nous allons visiter nos collègues banquiers ou bien visiter des projets en Afrique du Nord.

Vous allez donc là-bas pour voir des projets plus que pour trouver des investisseurs ?

Pas nécessairement, mais je serais très heureux de rencontrer des investisseurs et potentiels investisseurs quand je suis sur place.

C’est quelque chose que j’aimerais explorer, comment pouvons-nous developper le niveau de relation avec les acteurs du marché minier, expliquer ou sensibiliser les investisseurs francophones aux opportunités qui existe dans ce secteur?

Je pense que vous pouvez aider les investisseurs français de différentes manières à mieux comprendre les opportunités d’investissement dans le secteur minier australien.

  • Premièrement, les aider à accéder à des médias informatifs décrivant le marché minier.
  • Deuxièmement, l’accès à l’information sur les entreprises qui représentent les opportunités et, troisièmement, l’établissement de contacts entre les dirigeants des entreprises, si possible, avec ces investisseurs.  Charles, vous pourriez être directement impliqué dans cette dernière partie.

À titre d’exemple, je suis administrateur d’une société appelée « Egan Street Resources » et cette société a un actionnaire qui est basé à Paris et je sais qu’il a un collègue qui investit à ses côtés. Il a investi dans un certain nombre de jeunes sociétés minières australiennes, et son approche a consisté à identifier quelques personnes qu’il connait maintenant très bien et qui sont basées en Australie. Il fait confiance à ces dernières et les suit. Il surveille ce qu’ils font et décide s’il veut investir à partir de là. Vous savez donc que ce modèle pourrait convenir à certains de vos contacts s’il existe un contact australien qui pourrait gérer un syndicat.

Que recommandez-vous pour maintenir le contact avec les pays européens francophones ?

Vous avez déjà mentionné votre blog et c’est un bon moyen. Je pense que si vous leur fournissez des informations et que vous pouvez devenir un véritable point de recherche pour eux, alors c’est probablement l’un des éléments constitutifs pour qu’ils deviennent plus à l’aise. Je n’ai pas examiné votre site en détail, mais d’après ce que vous avez décrit, il semblerait que vous agissiez de la sorte. Il s’agit plutôt d’identifier le bon contenu.

Merci beaucoup Hedley.  Pouvez-vous donner des recommandations sur les sociétés minières ou y a-t-il un obstacle juridique ?

Notre licence financière se limite à conseiller le « Lion Selection Group ». Je ne suis pas autorisé à donner des conseils financiers à qui que ce soit d’autre, et tout ce que je dis ne peut être considéré que comme étant un conseil d’ordre général. Je me ferai un plaisir de signaler quand les sociétés avec lesquelles nous travaillons organisent une collecte de fonds, mais ce n’est pas une opportunité que je peux conseiller à un investisseur.

Mais, maintenant, pour qu’ils investissent dans une ces collectes de fonds, devraient-ils être actionnaires au départ, ou bien faire partie de « Lion Selection Group » ?

Non pas du tout. Pour qu’un investisseur participe à une levée de fonds, il doit avoir un compte auprès d’un courtier australien – c’est le moyen de se faire notifier un accord et de pouvoir ensuite y souscrire. Ensuite, il s’agit de la structure de l’opération – elle peut se produire de différentes manières, ce qui pourrait offrir une première opportunité aux investisseurs existants d’une entreprise

Hedley, merci pour votre temps et ces informations très intéressantes. Nous espérons pouvoir continuer à dialoguer avec vous prochainement.